Digital workplace et mobilité : comment connecter les collaborateurs terrain ?

Depuis plus de dix ans, les organisations ont profondément transformé leur environnement de travail. Les collaborateurs de bureau disposent d’outils collaboratifs, d’espaces de travail numériques et de solutions de communication instantanées.
Mais pendant ce temps, une grande partie des effectifs, à savoir les collaborateurs de terrain, est restée à l’écart de cette révolution digitale.

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Table des matières

Agents municipaux, techniciens, soignants, opérateurs de production ou personnels logistiques… Ces collaborateurs, pourtant essentiels à la continuité des services et à la satisfaction des clients, n’ont souvent pas accès aux outils numériques de leur organisation.

Ce paradoxe fragilise la cohésion, la sécurité et l’efficience globale. Pour les directions des systèmes d’information, l’enjeu est de taille : comment connecter les collaborateurs terrain sans compromis sur la sécurité ni la souveraineté numérique ?

La digital workplace mobile-first s’impose aujourd’hui comme une réponse stratégique.
Intuitive, inclusive et sécurisée, elle reconnecte le terrain au siège et replace chaque collaborateur au cœur de la transformation numérique.

1- La digitalisation des collaborateurs terrain : un maillon essentiel

Alors que la plupart des organisations ont digitalisé les postes de bureau, les collaborateurs de terrain restent souvent les oubliés de la transformation numérique.

Selon une étude de Deloitte datant de 2023, seuls 23% des frontline workers estiment avoir accès à la technologie dont ils ont besoin pour être efficaces et 80% d’entre eux déclarent que leur entreprise leur offre peu d’opportunités de connexion au travail.

Ces collaborateurs, qui représentent 80% de la main d’œuvre mondiale, assurent pourtant les services essentiels : maintenance, santé, logistique, production, services publics…

Ce manque d’accès au numérique nourrit un sentiment d’exclusion et d’isolement. D’après le rapport publié par Yoobic, 34% des collaborateurs terrain se sentent déconnectés du siège et 76% se sentiraient davantage connectés s’ils accédaient à la communication interne via un mobile.

🦺Le risque du shadow IT

Faute d’outils adaptés, beaucoup contournent le système d’information officiel. Groupes WhatsApp, documents partagés via des clouds personnels, messageries grand public non sécurisées… Ce phénomène que l’on appelle le shadow IT répond à un besoin d’efficacité immédiate mais il amène des risques majeurs pour la sécurité, la conformité et la gouvernance des données.

Pour la DSI, le constat est clair : la digitalisation du terrain est une condition de performance, de cohésion, de sécurité et d’innovation.

2️- Inclusion numérique et sécurité : un double impératif pour la DSI

Pour les directions informatiques, la digitalisation des collaborateurs terrain est non seulement une question d’équipement et d’ergonomie mais aussi un enjeu d’inclusion numérique et de maîtrise des risques.

L’inclusion numérique interne, nouveau champ d’action

Pour les DSI, cela implique de :

  • Proposer des environnements numériques unifiés, pour éviter la multiplication d’applications spécifiques au terrain.
  • Concevoir des interfaces intuitives et mobiles, adaptées à des usages en déplacement et à des contextes de faible connectivité.
  • Rationaliser les coûts tout en maintenant une expérience fluide et cohérente sur l’ensemble des terminaux.

L’objectif est de donner un accès équitable à tous les collaborateurs et de leur permettre ainsi de participer et de s’engager dans la vie de l’organisation.

🛡️La sécurité, condition de la confiance numérique

L’ouverture des systèmes d’information vers le terrain multiplie naturellement les risques : utilisation de terminaux personnels (BYOD – Bring Your Own Devices), connexions hors réseaux sécurisés, partage de données sensibles…

Les priorités de la DSI sont alors claires :

  • Authentification forte et gestion des identités : s’assurer que chaque utilisateur est bien identifié, même sur un appareil partagé.
  • Chiffrement systématique des flux et des données locales : indispensable dans les environnements sensibles (santé, énergie, administration).
  • Prévention du shadow IT : encadrer les initiatives locales et limiter le recours aux applications non validées ou personnelles.
  • Conformité RGPD et hébergement souverain : les données traitées via mobile ou sur le terrain doivent respecter le RGPD et passer par des hébergements souverains.

👑Gouvernance et souveraineté

L’inclusion numérique n’est durable que si elle s’appuie sur une gouvernance claire des identités, des données, des accès et des infrastructures.

Pour les acteurs publics et les secteurs sensibles (santé, énergie, collectivités), cette exigence s’inscrit dans une logique de souveraineté : hébergement SecNumCloud, traçabilité des accès, contrôle des fournisseurs.

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3 - La digital workplace mobile-first

L’approche mobile-first, qui consiste à faire du mobile, le point d’accès central à la vie numérique de l’organisation, est une évolutions naturelle du poste de travail. Pour beaucoup de collaborateurs terrain, le smartphone est bien souvent le seul terminal accessible.

Une étude OpinionWay de 2024 révèle que 6 salariés français sur 10 utilisent leur smartphone personnel pour travailler. Chez les frontline workers, cette proportion est encore plus élevée, souvent sans cadre ni sécurité.

📲Les principes d’une digital workplace mobile-first

Pour la DSI, la réussite repose sur 3 piliers :

  • Accessibilité universelle : offrir un point d’accès unique à tous les outils (messagerie, documents, process, agenda, communications).
  • Expérience utilisateur fluide : ergonomie, rapidité, simplicité, même en contexte mobile.
  • Sécurité intégrée : authentification, chiffrement, gestion des droits.

🤝Recréer du lien entre le terrain et le bureau et renforcer la cohésion

Une digital workplace mobile-first est aussi un levier de cohésion entre le siège et le terrain.

Les outils mobiles permettent de :

  • fluidifier la communication interne, grâce à des flux d’information ciblés et contextualisés
  • valoriser les retours du terrain, en facilitant la remontée d’incidents, d’idées ou de bonnes pratiques
  • renforcer la reconnaissance et l’appartenance, en donnant la parole aux collaborateurs jusque-là éloignés de la culture interne.

Il est impératif d’agir rapidement car 55 % des collaborateurs terrain ont envisagé de démissionner en 2024, principalement en raison du manque de perspectives, de valorisation et de l’absence d’accès à certains outils, notamment en mobilité.

4️- Construire un environnement inclusif et souverain

Connecter les collaborateurs terrain à l’organisation ne se fait pas à n’importe quel prix. La digitalisation du terrain doit reposer sur un socle technologique indépendant, sécurisé, durable et souverain.

🔒L’inclusion numérique passe aussi par la souveraineté

Garantir la souveraineté, c’est :

  • Savoir où et comment circulent les données
  • Pouvoir auditer et faire évoluer les solutions sans dépendance
  • S’assurer que la conformité (RGPD, SecNumCloud, etc.) est bien respectée.

Cette exigence est d’autant plus forte dans le secteur public, où la digitalisation du terrain touche souvent des services sensibles : l’énergie, les hôpitaux, les services de secours, les infrastructures critiques…

🧩L’open source, levier d’indépendance et d’adaptabilité

L’open source incarne aujourd’hui une alternative fiable et durable pour construire des environnements inclusifs grâce à ses avantages multiples :

  • Transparence : le code est accessible et modifiable.
  • Interopérabilité : les solutions open source s’intègrent plus facilement avec les outils métiers existants.
  • Durabilité & coût : elles permettent de s’affranchir des cycles commerciaux imposés par certains éditeurs propriétaires et de ne pas être dépendants des hausses de prix
  • Écosystème actif : elles s’appuient sur des communautés actives, qui innovent en continu.

L’open source offre une voie fiable et durable vers l’autonomie numérique.

Trouver le bon équilibre

La digital workplace en mobilité est aujourd’hui un levier stratégique pour inclure les collaborateurs terrain, renforcer la cohésion organisationnelle et améliorer la performance globale.

Pour autant, la transformation ne se résume pas à déployer des applications sur des terminaux mobiles. Elle repose sur un bon équilibre entre inclusion, sécurité, mobilité et souveraineté.

La DSI joue un rôle central dans cette transformation : construire un environnement numérique qui connecte les collaborateurs terrain et ceux au bureau, tout en gardant la maîtrise des données et des systèmes.

Open source, mobile-first, gouvernance responsable… L’approche choisie doit placer l’expérience utilisateur au centre du projet.

Pour la DSI, l’enjeu est de construire une digital workplace inclusive, adaptable et durable, capable de soutenir la performance collective et la confiance à long terme.

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Je suis responsable communication France chez eXo Platform. Je suis tombée dans la communication un peu par hasard mais ce domaine rassemble tout ce qui m’anime : la créativité, l’énergie, les rencontres, le travail collaboratif, le partage et les échanges de bonnes pratiques. J’ai besoin de donner du sens à ce que je fais et de placer l’humain au centre de toutes mes actions. Je suis également passionnée par les nouvelles technologies.
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Je suis responsable communication France chez eXo Platform. Je suis tombée dans la communication un peu par hasard mais ce domaine rassemble tout ce qui m’anime : la créativité, l’énergie, les rencontres, le travail collaboratif, le partage et les échanges de bonnes pratiques. J’ai besoin de donner du sens à ce que je fais et de placer l’humain au centre de toutes mes actions. Je suis également passionnée par les nouvelles technologies.