Cartoon de la semaine: L’ IA à la conquête de Montmartre ?
Qui aurait pu imaginer qu’un robot est capable de réaliser des œuvres inédites, et que ces œuvres exploseraient les records de ventes aux enchères comme pour les œuvres des plus grands peintres?
L’histoire est réelle, l’année dernière, un tableau peint par un algorithme d’Intelligence Artificielle (IA) a été adjugé à 435.000$ chez la maison Christie’s à New York. Une nouvelle qui a fait coulé beaucoup d’encre sur la paternité de l’œuvre et sur la question de savoir si les productions de l’IA relèvent vraiment de l’Art et de la créativité.
Artiste vous dites ?
D’après Romy Lorenz neuroscientifique cognitive, la réponse à cette question dépendrait de la manière dont on définit la créativité. “ Si la créativité suppose de trouver de nouveaux moyens de résoudre les problèmes, alors IA a déjà atteint cet objectif” dit-elle. D’ailleurs, il est communément admis que l’IA est “l’ensemble des techniques et technologies qui permettent de résoudre des problèmes complexes en s’inspirant de l’humain”.
Dans ce cas, le fait d’alimenter la machine de données de départ (input) pour qu’elle puisse générer des algorithmes n’est autre que l’environnement auquel l’artiste s’expose et s’inspire pour créer son œuvre. Alors qu’est ce qui distingue réellement l’IA de l’artiste?
Selon Segal. H, la création artistique suppose pour le créateur de créer « un monde qui lui soit propre » (…), de rechercher « une réalité nouvelle et différente » .Or, cette constitution nécessité un monde interne, de désirs et de peurs que l’IA ne semble pas avoir selon Rmy Lorenz.
Naissance d’une nouvelle génération d’artistes
Partant de ce fait, l’IA ne peut à notre connaissance, et à l’heure actuelle, être considérée comme un artiste à part entière. En revanche, avec l’avènement du GAN, cette dernière apparaît comme une technologie extrêmement prometteuse capable d’octroyer une capacité créative propre à l’IA.
D’ici là, une nouvelle génération d’artistes verra le jour et fera face à plusieurs défis. Le premier défi consiste à résoudre la question d’ordre juridique notamment sur la paternité de l’œuvre. Le second défi est lié à l’éthique de l’IA. En effet, celle-ci pourrait être utilisée pour réduire la créativité humaine par ceux qui veulent gagner de l’argent, mais cela reste tout de même l’affaire de l’homme et non de la technologie d’après le professeur Grierson.
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