Survivre à l’ère de l’hyperconnexion
Nous vivons une ère ou les services informatiques sont accessibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et ou nous pouvons joindre n’importe qui à n’importe quel moment de la journée.
Se déconnecter serait-il devenu une mission impossible ?
Dans un monde où tout le monde est muni d’au moins un smartphone, nous sommes entrés dans une culture d’hyperconnexion, ou comme le Harvard Business Review l’a appelée, “une culture du jamais off”. On ne peut plus s’empêcher de consulter sa boîte e-mail même en dehors des horaires de travail, à participer à des réunions à distance pendant le week-end et à travailler pendant les vacances.
Selon une étude, cette nouvelle balance de vie ne fait qu’accroitre les interférences et les conflits entre le privé et le professionnel et augmenter le stress.
Aujourd’hui, on parle même de “workaholisme” ou encore “addiction au travail” ou la frontière entre domicile et travail se brouille graduellement et sans même s’en rendre compte.
Comment tirer profit de la technologie sans tomber dans l’excès ou l’addiction ?
L’entreprise Myers-Briggs, s’est intéressée à cette problématique et a même interrogé plus de 1000 personnes sur leurs personnalités, comportements, opinions sur l’hyperconnexion ainsi que plusieurs autres facteurs.
Il était intéressant de remarquer que la culture du “jamais off” n’était pas entièrement rejetée. En effet, plus de 10% ont affirmé que l’hyperconnexion leur permettait de toujours rester dans la boucle, d’obtenir des réponses rapides, d’avoir plus de flexibilité quant au choix du lieu et des horaires de travail et d’être même plus “engagés” et “satisfaits”.
Cependant, les inconvénients sont aussi de taille. Plus d’un tiers des répondants sont incapables de débrancher, plus d’un quart déplorent un empiétement sur leurs vies privées, et un cinquième se disent épuisés psychologiquement. Certains ont même parlé de ‘burn-out’, d’inexistence d’une vie privée et d’incapacité de passer du temps avec les enfants.
Comme Myers-Briggs a analysé comment les gens géraient cette hyperconnexion selon leur personnalité, il s’est avéré que la plupart des gens s’en remettaient à quatre grandes stratégies. L’entreprise les a donc examiné selon le type de personnalité.
Selon Myers-Briggs Type Indicator, il existe quatre aspects de la personnalité notamment:
1- extraverti/introverti
2- sensitif/intuitif
3- rationnel/émotif
4- évaluateur/perceptif
Et à chaque aspect correspond une stratégie qui permettra de survivre dans un monde d’hyperconnexion’
1- Aménager du temps et de l’espace pour débrancher
Pour les personnes extraverties, il leur est recommandé de recharger les batteries via une activité qui implique un contact avec d’autres personnes.
Les personnes introverties quant à elles sont conseillées de pratiquer des activités dans lesquelles elles peuvent s’absorber et de se retirer dans des endroits calmes de leurs maisons pour pouvoir travailler.
2- Se méfier de l’infobésité
Les gens sensitifs et qui cherchent à tout faire à la perfection sont conseillés de prioriser les tâches pour éviter de se perdre dans les détails. Solliciter l’avis des autres peut les aider à prendre du recul et à avoir une vision d’ensemble.
Les personnes intuitives quant à elles doivent se concentrer sur une chose à la fois et s’y tenir au lieu de passer d’une idée à une autre et d’envisager toutes les possibilités.
3- Tracer des frontières
Les personnes rationnelles ont tendance à être un peu trop directes et centrées sur les tâches, ce qui peut entraîner des malentendus. Ces personnes sont conseillées de penser à l’impact que leurs actions peuvent engendrer et même de relire leurs messages avant de les envoyer.
Les personnes émotives quant à elles doivent penser à elles autant qu’elles pensent aux autres et essayer de trouver un juste équilibre entre les soutiens dont elles ont besoin et les soutiens aux autres.
4- Trouver l’équilibre entre vie perso/vie pro
Afin de trouver un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, il est recommandé pour les personnes évaluatrices de s’imposer des limites spatiales et temporelles en éteignant leurs appareils après les horaires de travail tout en étant flexible en cas d’urgence.
En cas de télétravail, il serait préférable de créer un espace spécifique pour le travail afin de mieux séparer le “bureau” et le “domicile”.
Comme les personnes perceptives apprécient la flexibilité que le télétravail offre, elles ne devraient pas s’attendre à ce que tout le monde soit joignable à tout moment. Il faut qu’elles évitent par exemple d’envoyer des e-mails en dehors des horaires de travail ou de consacrer du temps à des activités autres que le travail.
Étant une arme à double tranchant, la technologie doit émanciper les gens et non les enchaîner. Pour y parvenir il est nécessaire de trouver le propre équilibre afin que le “workaholisme” ne devienne pas la norme.
N’hésitez pas à jeter un coup sur l’article de Harvard Business Review pour en savoir plus: